Chapitre 4 : Morphée sous amphèt

Je dors tellement mal Cher Journal. En ce moment la nuit c’est l’horreur. J’essaye péniblement de survivre au combo de la win : réveil en sursaut complètement terrorisée à cause de cauchemars atroces PLUS sueurs nocturnes. Je me réveille trempée. Et quand je dis trempée c’est TREMPÉE. Le seul et unique point positif c’est que si je passe la main dans mes cheveux je ressemble comme 5 gouttes d’eau à Ursula Andress en sortie de baignade. 
Les nuits passent et la machine s’emballe : je me lève maintenant pour essorer mon tee-shirt et chaque goutte qui tombe me dégoute un peu plus de moi-même. Je dors donc en peignoir éponge sur une serviette éponge. Call me Bob. Mon sex-appeal est à son max.
Un jour, sûrement las de produire de la sueur par hectolitres, mon corps décide de réagir ! Sauf que les réglages sont approximatifs : fin des sueurs nocturnes, début des insomnies. Pas les insomnies « oulala j’ai du mal à m’endormir » Cher Journal, je te parle des insomnies « bon il est 4 heures du matin, c’est l’heure de décaper le four / laver les vitres / lire la page wikipedia de Michou ». Je dors environ 1 à 2 heures par nuit donc autant te dire que je m’emmerde énormément. Soudainement, tel un miracle tardif, je sens les aisselles de Morphée se rapprocher, mes paupières sont lourdes, je glisse doucement pour m’enfouir sous la couette, un sourire au coin des lèvres et patiente jusqu’à l’endormissement libérateur. Quelle meilleure sensation que de se sentir partir au pays des rêves ? Je te le demande sincèrement Cher Journal, car je n’en ai aucune idée : impossible de dormir. 
J’essaye de me concentrer sur cette énergie douce et sensible pour aider et accompagner mon corps dans une méditation profonde. L’échec est cuisant. Mes pensées calmes et bienveillantes envers mon corps qui atteint presque son objectif se transforment peu à peu en hurlements intérieurs « MAIS TU VAS DORMIR MAINTENANT BORDEL DE CUL ?! ». 

Le soleil se lève et mes rideaux, soi-disant opaques alors que pas du tout, laissent passer les premiers rayons qui viennent me caresser le visage avec la même douceur qu’un rayon laser découpe des plaques de fonte. Le réveil de mon mec sonne, c’est le début de la journée, enfin de la sienne. La mienne est sans fin ni début. Je m’endors, pour quelques dizaines de minutes.

Qu’on se le dise, je suis aussi fraîche que le Mordor un midi d’été.

Un médecin légiste ne vérifierait même pas mon pouls avant de m’ouvrir.

Mes nuits se succèdent et se ressemblent. Je tente des trucs. J’achète un appareil qui projette une lumière au plafond pour aider à rythmer mon souffle. Ça marche bien. Pendant 3 bonnes minutes j’arrive à ne me concentrer que là-dessus avant de tomber, non pas dans un sommeil profond mais dans un ennui total. Reste alors l’ultime solution, le portable. Gniagniagnia la lumière bleue gniagniagnia c’est pas bon gniagniagnia c’est ça qui t’empêche de dormir. Oui enfin c’est surtout ça qui m’empêche de devenir folle.

Dans la nature on trouve tout et son contraire, le Yin et le Yang, l’eau et le feu, un nouveau-né et Michel Drucker etc. C’est donc par la force des choses que je quitte du jour au lendemain l’insomnie pour découvrir ma nouvelle BFF : l’hypersomnie. D’expérience, je connais la sieste qui dure 2 heures alors que t’as déjà dormi 12 heures. Elle est somme toute assez classique. Là, je frôle carrément la narcolepsie. Je m’endors absolument tout le temps et partout pour atteindre sans aucun mal les quatre siestes par jour ; mais pas la sieste du TGV où tu te réveilles en sursaut, bave aux coins des lèvres, non non, la sieste niveau petite section de maternelle AKA la sieste de compèt’, avec pyjama spécial et tout et tout. 
Je rayonne. Encore et toujours.

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